Elfheim, le Monde des Dieux
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[xXx] Un intrus? [Kaena]

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Gwenael Ô'Riain
Gwenael Ô'Riain

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MessageSujet: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMar 5 Juil - 22:10

Un intrus?

L'histoire ne tolère aucun intrus,
elle choisit elle-même ses héros
et rejette sans pitié les êtres qu'elle n'a pas élus,
si grande soit la peine qu'ils se sont donnée.

[Stefan Zweig]

Spoiler:

Le soleil est un être sans pitié ni scrupule. Avec une douceur mielleuse il s'insinue dans une maison malgré toutes les barrières que celle-ci puisse avoir pour glisser ses rayons dans la trajectoire exact de votre vision. Cependant il n'agit que très rarement seul pour accomplir sa mission sensible: éveiller les Hommes. Cette fois-ci il se fit aider de créatures qui pourraient à première vu avoir l'air inoffensive si vous n'avez pas vu le film d'un célèbre réalisateur. Ce matin, elles décidèrent une attaque frontale aussi on ne peut en vouloir à notre protagoniste d'avoir lancé sa chemise dans leur direction dés le premier chant des oiseaux appuyés sur le bord de la fenêtre.
Apparemment habituées à ce traitement, les créatures ailées s'envolèrent immédiatement, satisfaite d'avoir accompli leur mission. Seul le soleil demeurait dans la pièce, allumant la scène comme un projecteur.

Le premier acte se déroule dans une pièce qui pourrait très aisément contenir l'appartement d'une famille à un faible revenu. Cependant ce n'est pas un appartement qui s'y trouve mais une simple chambre. Enfin, simple, ça dépend pour qui. Sur une base plutôt rectangulaire, elle a la particularité d'avoir deux de ses murs entièrement vitrés du mur au plafond ce qui, je vous l'accorde, est étrange pour un homme qui n'aime pas le jour. Les deux autres faces sont peintes dans un beige assez doux ce qui jure avec les tableaux aux scènes sanglantes qui y sont accrochés. L'endroit étant assez spacieux, l'on peut s'attendre à ce que tout soit très propre hors à l'inverse, la moquette blanche est quasiment invisible sous la couche de vêtement qui sont jetés négligemment. Quant aux quelques meubles, ils sont recouverts d'une fine couche de poussière datant d'au moins trois mois.
Vous devez vous dire que le propriétaire de ce lieu est une personne tout simplement chaotique et fainéante et vous avez raison.

Car alors que l'apocalypse semble avoir débuté à ses pieds, le héros de notre histoire s'éveille lentement. En effet, sur le lit d'un noir de jais aux draps de soie, une forme semble bouger et chercher à s'extirper de la masse duveteuse qui l'oppresse pour finir par réussir à laisser s'échapper un de ses bras. Légèrement hâlé, couvert de quelques poils sombre, celui-ci appartient très clairement à un homme. Un homme qui ne tarde pas à sortir sa tête de sous la couverture.
Durant un court instant seuls ses cheveux blonds en pagaille sont visible et il n'est pas surprenant de se demander s'il se tient de face ou des dos. Cependant très vite la main premièrement apparue s'approche de ces cheveux et les repousses avec une lenteur démesurée, dévoilant deux yeux pourpre à l'éclat pareil au bijoux qu'il porte à la main.

Avec un grognement de protestation à l'égard de l'astre céleste qui c'est présenté à sa fenêtre bien trop tôt à son goût, notre protagoniste se redresse sur ses coudes, faisant glisser la masse qui le dissimulait pour découvrir un torse parfaitement musclé et tout aussi hâlé que son bras et son visage. Se laissant une seconde pour prendre pied dans la réalité, il s'étire dans un bâillement assez peu discret avant de se saisir de la petite télécommande posée à côté de lui sur le matelas sombre.
Visant avec l'appareil ce qui ressemble bien à une chaine hight tech, il presse un bouton de commande qui enclenche instantanément la lecture d'un CD faisant pulser les basses au rythme du morceau. Avec un sourire satisfait, l'Homme se lève en repoussant du pied une chemise à la propreté douteuse et se dirige vers la fenêtre devant laquel il se dresse, le dos parfaitement droit, les mains sur les hanches juste à la lisière de la fine couche de tissus noir qui recouvre son bas ventre.

Toujours sans prononcer un mot réellement compréhensible pour l'être humain, il augmente le son de la chaîne jusqu'à ce que celle-ci soit audible dans toute sa villa et rejoins la lourde porte en bois qu'il ouvre du coude dans un geste machinale qu'il a déjà dû effectuer des centaines de fois, révélant un grand escalier en bois imposant et assez large pour laisser passer deux êtres comme lui.
Descendant jusqu'au second étage, notre homme rejoins la cuisine.
Celle-ci ressemble assez à la chambre dans le principe des couleurs mis à part qu'elle protège bien plus de meuble, essentiellement ménagés.
Une fois dans la pièce, il se hisse sur le comptoir où il reste assis en tailleur et enclenche du bout du doigt la cafetière.

Celle-ci, seul événement de la cuisine qui a un certain vécu, s'exécute péniblement en crachotant une petite fumée légère à l'arôme particulier.
Il fallu encore à notre héros quelques minutes avant de pouvoir verser le breuvage sombre dans une tasse pourpre posée tout près de lui. Sans précipitation, il porte la tasse à ses lèvres et laisse couler une longue gorgée contre sa langue avant de l'en éloigner. Ce liquide est à son sens une des plus belles inventions de la race primitive nommée Humains. Il possède en effet cette vertu tout à fait surprenante qui le rend capable de faire immerger notre homme de son sommeil et agit comme un souffle de vent venant balayer la brume qui dissipe son esprit.

«- Ignoble. »

Évidemment. Pour quelqu'un habitué à du café de qualité, la soupe industriel détenue dans le sachet qui emplissait l'appareil devait être loin de la perfection. Cependant puisqu'il ne compte pas aller chercher si tôt de quoi tenir, ce sachet ferait l'affaire, d'autant qu'il marche tout aussi bien.

Sur son buffet, les yeux levés sur le plafond, notre homme se laisse bercer par la musique en sirotant son café brûlant sans lui prêter une réelle attention.


Dernière édition par Gwenael Ô'Riain le Ven 8 Juil - 0:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMar 5 Juil - 22:32

Comme tous les soirs, la jeune Kaena s'était réveillée à vingt heures. Elle s'était levée difficilement, encore victime des effets de l'héroïne qui coulait dans ses veines et de la gueule de bois qui faisait tambouriner son coeur jusque dans son crâne. Et pourtant, elle commençait à s'y habituer, car cela était son quotidien depuis plusieurs moi. Elle ne faisait que se droguer, dormir, baiser, bosser. Et encore, on ne pouvait pas vraiment appeler cela un travail. En effet, le boulot de Kaena consistait à danser langoureusement sur des musiques plus commerciales les unes que les autres pour des hommes blasés de leurs femmes dans une boite de strip-tease miteuse du centre de Cardiff, en Angleterre.
En effet, depuis qu'elle avait quitté John, elle était quand même restée dans cette ville. La flemme d'aller ailleurs, la certitude d'être de toutes façons déçue si elle essayait.. Alors elle avait loué un petit appartement à vingt minutes de la boite où elle travaillait.

Quand elle se réveilla donc ce soir là, elle pris une douche glacée avant de revêtir un vieux jean noir troué, un débardeur noir également surmonté d'un autre plus grand d'un noir transparent, ainsi que d'une paire de vieille doc marteens. Pas très élégant, mais elle préférait garder sa tenue de scène dans un sac et ne pas traverser les rues avec : elle était danseuse, non pute. Enfilant sa veste en cuir fétiche et secoua la tête pour se coiffer, elle sortit en claquant la porte derrière elle et descendit l'escalier en colimaçon. Arrivée en bas, elle ouvrit la porte et sortit dans l'air frais du crépuscule. Elle s’arrêta devant une vitre, se jaugea un instant, mis du rouge à lèvre aussi rouge que ses iris et s'alluma une cigarette en se mettant en marche. Au bout de vingt minutes elle arriva à destination et entra par l'entrée de service. Après avoir arpenté un couloir étroit et éclairé par des petits néons verts et bleus pour se rendre dans les loges. Là, elle s'assit à sa place devant un grands miroir, à coté de Vero, sa meilleure copine de boulot.



- Ah bah dis donc Nana, tu verrais ta mine !


Elle lui lança un haussement de sourcil et tendit le bras gauche sur lequel on voyait plusieurs traces de piqures. Vero soupira doucement et sans un mot, elle s'appliqua à maquiller soigneusement les marques alors que Kaena s'allumait une autre cigarette en silence. Quand son amie eut finit, elle murmura un merci, l'embrassa sur les lèvres et s'occupa de se coiffer et se maquiller le visage.


- Tu crois qu'il y auras du monde ce soir ? Je suis vraiment crevée, et depuis quelques soirs je vois toujours le même type qui me reluque.


Vero éclata de rire en regardant son amie et se leva pour l'aider à mettre son corset et ses portes-jaretelles en lui répondant :

- Plains toi ! Ils ne font que te reluquer, moi je doit baiser avec un con différent tous les soirs pour nourrir mon gosse !

La jeune succube esquissa un sourire triste et ironique, quelle idée de faire un gosse à cet age... Sans ajouter un mot, Kaena enfila ses chaussures à talons vertigineux et se rendit sur la piste pour prendre la relève de Sofia qui revenait en sueur. Et pendant plusieurs heures, Kaena se déhancha, dansa, envouta homme sur homme. C'était presque devenue automatique pour elle, elle y prenais toujours du plaisir certes, mais il fallait bien avouer qu'elle s'ennuyait parfois énormément...

Elle quitta la scène vers trois heures du matin, les pieds en feu, essoufflée. Une fois de nouveau dans la loge, elle se démaquilla lentement en fumant une clope et en profita pour reprendre une douche, histoire d'économiser l'eau chez elle. La jeune femme s'habilla normalement et sortit en soupirant de bien être quand l'air froid mordit sa peau meurtrie. C'était tellement délicieux...
Elle se dit, encore dans les vappes, qu'elle ne se dit que ce soir, elle ne se droguerait pas : elle avait un entretien d'embauche pour une meilleure boite à treize heures et ne tenait pas à arriver totalement défoncée. Pour la énième fois, la jeune femme refit donc le chemin boite-appart en fumant clope sur clope. Ses chaussures trainant sur le bitume, puis sur le bois de l'escalier. Laissant tomber son mégot, elle entra la clé dans la serrure, la tourna et poussa la porte.

Aussitôt, un vif éclair de lumière blanche aveugla la jeune femme qui poussa un cri de surprise en fermant les yeux. Elle les rouvrit quelques instant plus tard et retint un hoquet de stupeur. Pourquoi n'était elle pas dans son appartement ? Quel était cet endroit ? Et... Pourquoi faisait-il jour alors que la minute d’auparavant elle était au milieu de la nuit ?! Et bordel c'était quoi cette musique assourdissante ? Elle se serait crut à l'un de ses concerts qu'elle adorait mais ne supportait qu'avec 3 grammes dans le sang...

Kaena, stressée de cette situation, s'alluma une cigarette et se retourna, évidement l'escalier miteux de son appartement avait disparut. Elle se trouvait alors dans un salon assez grand, et qui aurait eut l'air assez luxueux sans tout.. Sans tout ce bordel tout simplement. Des vêtements jonchaient le sol de parts et d'autres de la pièce, de la poussière s'entassait sur les meubles... Avec un ricanement, elle se dit que c'était surement un homme qui habitait ici. En tirant sur sa cigarette elle tourna sur elle même et se dirigea vers une porte qui lui semblait donner sur l’extérieur, mais elle était fermée. Expulsant la fumée, elle tourna alors de nouveau et se dirigea vers un escalier qui menait à l'étage. Serrant ses lèvres rouges, elle s'y engagea silencieusement, avec précaution.

Après tout, elle ne savait pas où elle se trouvait, et généralement ce genre de situation lui attirait toujours des problèmes... Elle finit par arriver dans une cuisine aussi sale que le salon qu'elle venait de quitter, la musique se faisait plus forte, et une agréable odeur de café vint chatouiller ses narines. Elle balaya la pièce de son regard pourpre et sursauta en voyant un homme -si on pouvait appeler un homme quelqu'un d'une si grande beauté- assis sur le comptoir. Il tenait une tasse de café en regardant le plafond et Kaena remarqua qu'il avait le regard aussi rouge que le sien. Tirant nerveusement sur sa cigarette, elle s'adossa au mur pour prendre appui car ses jambes tremblaient légèrement, et s'exclama d'une voix forte et sans gêne.

- Dis, tu peux m'ouvrir la porte ? Je crois que je me suis trompée d'appart.

Évidemment, cela était plus compliqué que ça, mais quitte à passer pour une intruse, elle ne voulait quand même pas passer pour une folle : "Bonjour je me suis malheureusement téléportée dans votre salon !". Fixant l'inconnu de son regard pourpre aux reflets d'ébène, elle tira de nouveau sur sa cigarette sans ciller, alors qu'une étrange impression s’immiscer dans son ventre. L’inquiétude ? Ou l'anxiété ? Le manque surement.
Peu importe, pour le moment, elle devait juste retourner chez elle, se prendre une dose et se coucher, tant pis pour son rancard avec ce type de Liverpool.
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Gwenael Ô'Riain
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMar 5 Juil - 23:22


Tout le monde ment.
Bien mentir voilà ce qu'il faut.

[Albert Camus]

Spoiler:


Dans un état de béatitude provoqué par le breuvage qu'il couvait précieusement entre ses mains, notre héros semblait fasciné par son plafond notamment par une petite tache rouge dont il avait oublié la présence. Il y a quelques années, alors qu'il venait d'acheter sa villa, celui qui était son esclave était entré en trombe avec un pot de peinture rouge dans l'espoir que cela ferait plaisir à son maître, se mettant à peindre la plus part des objets dans une couleur affreusement tape à l'œil. Quand il était rentré, il lui avait passé un savon mémorable pour avoir saccagé sa résidence, l'ordonnant de tout remettre en l'état. L'esclave y avait passer la nuit ainsi que la suivante dans une attitude si déprimé que son maître n'avait pas mit les pieds chez lui le temps des travaux pour ne pas le voir. Cependant, à son retour, il y avait cette petite tache rouge sur le plafond. Il ne le lui a jamais reproché et ne l'a jamais enlevé. Il avait battu son esclave pour maquer le coup et lui interdire toute initiative mais celui-ci avait eu raison, il aimait le rouge. Le rouge était le couleur du sang, de la souffrance. Tout à fait délectable.

Ainsi, il la fixait aujourd'hui, se remémorant ce jour où il fut heureux car quelqu'un -quelqu'un qui était censé le détester-, avait voulu lui faire plaisir. S'il avait été gentil, il s'en serait sûrement attendrit... Mais avec des Si, on peut refaire le monde, alors laissez tomber. Il l'a battu sans raison, et il agira toujours ainsi car il est un Maître.


En cachant tout signe de surprise, il revint dans la réalité en baissant lentement la tête ainsi qu'en la tournant vers une voix qui venait de l'interpeller.
Face à lui, une jeune femme qu'il aurait pu prendre pour un garçon s'il ne lui avait pas prêté une certaine attention curieuse. En effet, elle portait ses cheveux noirs assez cours et était habillé de vêtements bien trop lourds pour elle dans un style que l'on peut qualifier de Punk... Affreux sur une femme. Heureusement pour elle, elle était assez jolie et dégageait un charme certain ce qui la rendait plutôt agréable.
C'est sans s'en cacher qu'il venait de la détailler, s'arrêtant sur des parties bien précises de son corps. Après tout elle était chez lui, il avait tous les droits.

Ainsi, son inspection terminé, il termina tranquillement son café avant de lui répondre, posa la tasse sur le marbre et atterrit sur le sol. Bien qu'il ne soit pas vêtu ce qui donnait à cette femme un avantage certain, il gardait un air sur de lui et presque... royal, alors qu'il ouvrait enfin la bouche pour lui adresser la parole et prononcer sa première phrase de la journée d'une voix basse et grave, la chaîne pulsant un nouveau morceau ne parvenant pas à masques ses paroles.

«- Le mur tient très bien tout seul. »

Avouons le, il lui trouvait un petit quelque chose d'attirant, cependant son regard parvenait à le dégouter. Celui affichait une sensation unique et incomparable. Une sensation qui ne s'empare de vous qu'à un seul moment et qu'un bon demi de la population ne connaîtra jamais: l'état de manque.
Il y a des idées avec lesquels il ne parvient pas à se familiariser. Celle d'être dépendant de quelqu'un ou de quelque chose en fait partit. Ainsi, voir cette droguée chez lui se sentir aussi peu gênée faisait battre la veine dissimulée sous son front un peu plus vite.

De plus, quelque chose lui chuchotait à l'oreille que cette fille était une menteuse. Beaucoup de choses ne collaient pas dans son histoire au delà de ses préjugés.
Tout d'abord oui, sa présence ici. Avant d'acheter cette maison, il s'était assuré de son manque totale de vis à vis, ce qui enlevait la probabilité d'avoir des voisins. Ensuite, il est tout simplement impossible qu'une autre maison comme la sienne existe. Même si cette fille venait tout juste de se droguer, il n'y a pas trente-milles maisons qui sont construisent sur des cascades. Mais son argument le plus frappant n'était pas de ceux-là.

«- Comment es-tu entré, si la porte est fermée? »

Certain de l'avoir démasqué avec cet argument, il fit quelques pas vers elle, son aura dangereuse s'enflammant dans son regard. A quelques centimètres de la femme, empiétant sur son espace vitale, il s'arrêta enfin, murmurant comme devait l'avoir fait le grand méchant loup dans le conte des frères Grimm:

«- S'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est que l'on me mente. »
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMar 5 Juil - 23:50

Décidément, elle ne trouverait jamais la paix. Après des années à subir épreuves sur épreuves, elle pensait enfin avoir trouvé une vie stable -par idyllique certes mais stable- et non ! Il fallait encore que quelque chose vienne tout chambouler ! Et cette fois qu'est-ce que c'était ? Une connerie de téléportation qui l'avait emmenée elle ne savait où ! Dans la cuisine d'un inconnu qui la dévisageait à présent comme si elle était une proie. C'était son boulot à elle ça ! Au premiers mots que lui adressa l'inconnu séduisant, à croire qu'il se moquait d'elle. Soit, si cela lui permettait de se sentir supérieur, tellement d'hommes avait besoin de ce sentiment de supériorité face à une femme pour se sentir vivant que cela en devenait désolant. Si désolant que la jeune femme de répondit même pas à cette remarque et tira de nouveau sur sa cigarette sans le quitter des yeux.

L'inconnu s'était d'ailleurs mis debout et malgré sa nudité son regard pourpre ne quitta pas son visage dur. De son coté, elle frissonna en serrant doucement les lèvres sur sa cigarette en sentant de nouveau cette sensation de manque tirailler son ventre et faire battre son coeur. L’énervement commença à naître dans ses veines -elle aurait préféré que ce soit autre chose- aux mots de l'inconnu. Et avant qu'elle ne put prononcer un mot, il s'avança vers elle jusqu'à l'effleurer, la toisant d'un regard de prédateur qu'elle n'apprécia guère.

- «- S'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est que l'on me mente. »

La jeune succube laissa échapper un rire avant de tirer de nouveau sur sa cigarette, et d'en expulser la fumée au visage de l'inconnu en répliquant d'un ton sarcastique :

- Je ne sais pas qui tu es, pourquoi je te devrais la vérité ? Et de toutes façons, je ne la connais pas moi même. J'ai ouvert la porte de mon appart à Cardiff au milieu de la nuit, et je me suis retrouvée dans ton salon au petit matin. Tu es content ? Maintenant si cela ne te dérange pas, j'aimerais bien rentrer chez moi, je ne voudrais pas abuser de ton hospitalité tu comprends !

Son ton, plus que railleur sur la fin, fut accompagné d'un sourire charmeur et terriblement ironique. Kaena tira de nouveau sur sa cigarette et glissa agilement sur le coté pour arpenter la cuisine d'un pas rendu lourd par ses doc's. Elle finit par se jucher sur le coin d'une table, son jean trop grand pour sa silhouette frêle glissant légèrement sur ses hanches alors qu'elle croisait les jambes en regardant autour d'elle d'un oeil critique.

- Tu devrais penser à engager quelqu'un, c'est vachement crade ici, pire que les refuge sdf, désolant !

Elle fit un nouveau sourire railleur en recrachant sa fumée et attrapa un verre qui trainait pour y laisser tomber son mégot avant de remettre pieds à terre et de se diriger vers l'escalier en sautillant d'un air sure d'elle. S’arrêtant face à l'inconnu, elle le toisa avec sarcasme et fit un signe de tête.

- Bon, tu m'ouvres ? Je m'emmerde là.
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Gwenael Ô'Riain
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 0:28

L'éducation peut tout: elle fait danser les ours.
[Leibniz]


Une chose au moins était sûr, cette fille n'était pas du genre à se laisser impressionner vu la rapidité avec laquelle elle venait d'interrompre son jeu de scène sans même sourciller. Cependant elle aurait dû s'absenter de le faire, quitte à ne pas avoir l'air forte une fois dans sa vie. Si elle avait sut ce que cela signifiait, elle ne l'aurait pas dit... Sûrement pas à lui. En effet, elle venait de lui avouer avoir été happée par une faille. Et les failles amènent les esclaves de l'autre monde, c'est bien connu.
Celle-ci venait d'apparaître dans son salon alors que, quel heureux hasard, il vivait seul sans personne avec qui jouer! Le destin faisait si bien les choses...
Ainsi, alors que la fille se glissait loin de sa position il murmura plus pour lui-même que pour lui répondre:

«- Content, oui, c'est le mot. .»

Faisant le tour de sa cuisine, le talons de ses chaussures frappant assez durement le sol pour le faire claquer, la fille s'installa sur une table comme il l'était précédemment, critiquant assez justement son intérieur. Lui ne disait rien. C'était assez amusant de se dire que la personne qui vous critique est celle qui, un peu plus tard, sera votre homme à tout faire, votre larbin.
Oui, c'est une certitude. Elle n'avait aucun moyen d s'enfuir et elle était arrivée chez lui et non chez un marchand ou chez quelqu'un d'autre ce qui faisait d'elle sa propriété personnelle depuis déjà bien cinq minutes.

Par contre, si elle voulait rester sous sa « protection », elle allait devoir faire un sacré travail sur son langage. Elle était tellement... vulgaire! Sans parler de la manière dont elle osait lui parler qui était tout simplement inacceptable! D'autres étaient morts pour moins que ça. Le comparer à un SDF... qu'elle petite sotte! Heureusement pour elle, elle venait d'arriver et il venait de se réveiller, ce qui voulait dire que son café du matin n'avait pas encore vraiment bien fonctionné sur son système. Pas assez en tout cas pour qu'il se rende vraiment compte de l'insulte.

L'homme n'avait pas bougé. Son regard n'avait pas lâché un seul instant la fille, ainsi il tiqua quand elle jeta son mégot dans un des rares verres propres qu'il possédait. Bien sûr il n'était pas un accroc du ménage donc l'idée ne le dérangeait pas plus que ça, c'était surtout sur le principe que ça l'agaçait profondément. Par deux fois elle s'était permit d'agir comme chez elle alors qu'elle n'y était pas invitée et il ne devait pas la laisser faire plus longtemps. La laisser prendre de mauvaises habitudes ne serait que perdre du temps dans l'avenir. Plus tôt elle comprendrait moins longue sera son éducation.

Alors qu'elle s'approchait de lui, il dressa un peu plus. Un petit sourire étira ses lèvres quand elle fini de parler, cruel à souhait.

«- Bien sur, nous n'avons pas encore commencés.. .»

Pauvre enfant. De toutes les personnes habitants sur cette île, de toutes les maisons sans esclave des environs, de tous les cinglés de ce monde, il avait fallu qu'elle tombe sur un des pires sûrement juste derrière le dieu Crowley lui-même.
Vraiment, il y avait des gens comme ça...
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 11:36

Pendant sa petite ballade dans la cuisine, Kaena avait sentit le regard de l'homme sur elle, détaillant chacun de ses faits et gestes. Elle l'avait l'impression étrange d'être comme un animal de laboratoire qu'on observe pour mieux disséquer ensuite. Et cela, elle ne le supportait pas. C'était donc surtout pour se donner contenance qu'elle s'était posée ainsi sur le rebord de la table, ses longues jambes pendant dans le vide.


Le temps de laisser son esprit s'habituer à cette sensation de prise au piège, elle avait donc fini sa cigarette, notant le haussement de sourcil léger de son hôte quand elle écrasa celle-çi dans l'un des verres de ce dernier. Cependant, pas gênée pour deux sous, elle avait continué son petit manège sans se soucier des règles d’éthique. Elle se posa ensuite donc de nouveau face à l'inconnu, lui demandant de lui ouvrir la porte étant donné qu'elle s'ennuyait royalement -même si la véritable raison était qu'elle avait juste envie de rentrer chez elle.
Alors qu'elle le toisait avec une raillerie évidente, l'inconnu se rapprocha d'elle avec un sourire des plus cruel pour susurrer d'un ton de prédateur :

- Bien sur, nous n'avons pas encore commencés...

Kaena haussa un sourcil en entrouvrant ses lèvres rouges sous la surprise. Elle les referma aussitôt en se rendant alors compte que le sentiment, la sensation qui l'envahissait depuis tout à l'heure, ce n'était pas un quelconque manque. C'était la peur, son instinct de survie qui lui hurlait qu'elle n'était pas en sécurité ici, qu'elle devait s'enfuir au plus vite. Mais par où ? Toutes les portes étaient bloquées, et le temps qu'elle ouvre une fenêtre pour sauter, elle serait surement déjà morte...

Quoi que ce n'était surement pas la pire des solutions. Elle voyait dans le regard de cet homme, les mêmes expressions que dans celui de Makino, sa défunte grand-mère... Celle qui avait séquestrée sa mère, l'avait poussé à la mort, et avait obligé Kaena et son frère à se prostituer et encore d'autres choses... Cependant, Makino était morte. Certes oui, mais il lui avait fallut l'aide de Kimiya... Sans Kimiya elle n'aurait rien put faire. Et aujourd'hui... Aujourd'hui Kimiya n'était plus là..


Avec une moue résolue, la jeune femme recula d'un pas vers l'escalier qu'elle dévala lentement, comme si de rien était, pour se poser devant la porte d'entrée. Elle se retourna, faisant dos à cette dernière en croisant les bras sur sa petite poitrine par dessus sa veste en cuir. A l’intérieur, elle sentait son coeur se serrer d'anxiété. C'était comme si elle savait déjà exactement ce qui allait se passer. Elle se mordit doucement la lèvre inférieure avant de s'allumer une autre cigarette, essayant de ne pas écouter la musique qui battait son plein.

- Bon tu bouges ton joli cul ? Je suis crevée moi, et je bosse ce soir je te signale ! Je passe pas mes journées à dormir, moi !

Elle expira la fumée dans un soupir, tapant machinalement du pied au sol en rythme avec la musique, faisant tourner sa cigarette entre ses doigts. La jeune femme n'avait vraiment pas envie de rester ici, et n'avait pas non plus envie d'attendre que ce bellâtre décide de lui ouvrir -ce que de toutes façons elle sentait qu'il ne ferait pas. Elle se retourna et regarda aux alentours de la porte, voir si elle ne trouvait pas la clé.
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 13:02

Une passion chasse l'autre,
et celle du jeu est la première de toutes:
l'amour et l'ambition s'émoussent en vieillissant,
le jeu reverdit quand tout le reste passe.
[Abbé de Choisy]

Le jeu commençait. Le grand jeu créé il y a des millénaires, très certainement dans le même temps que les hommes. La chasse. L'intimidation. La persuasion. La frayeur. La colère. Tous ces éléments allaient s'emboiter pour former des chaines, qui lieraient à jamais cette humaine à lui. Maître et esclave seraient enfin réunis. Mais pour ça, il fallait jouer, et entrer les bonnes combinaisons au bon moment. Ce jeu est ardu et peu parviennent à gagner. Notre héros est de ceux-là, sinon il ne serait pas le héros.

La fille qui semblait il y a quelques instants très sûre d'elle dégageait à présent une nouvelle aura. Une émotion semblait avoir prit le pas sur sa carapace, la réduisant en un petit tas de poussière entre les mains du maître. Cette émotion est pour lui si facilement identifiable qu'il la remarqua tout de suite. Il l'a déjà vu bien des fois dans les yeux de ses proies. La peur. Elle peut être un allier mais aussi le plus implacable des ennemis. Le tout serait de voir comment elle allait la dompter.

Suite à sa phrase qui soit dit en passant était pitoyablement ridicule dans cette situation car elle affichait sa peur plus qu'elle n'impressionnait, notre homme descendit avec une lenteur démesurée les escaliers, droit comme un I, la tête fixe, mettre de son domaine, Roi parmi les fous, jusqu'à ce que ses pieds nus entrent en contact avec la pierre dur et glaciale du salon. Alors qu'il avançait, ses yeux n'avaient lâchés un seul instant la pauvre petite chose prise au piège qui venait de lui tourner le dos ce qui était sûrement une des plus grosses erreurs qu'elle ait pu faire en arrivant ici, la première étant la déclinaison de son identité.

Menaçant jusqu'au bout des ongles, son petit sourire laissant place à une expression froide et impitoyable, il s'arrêta enfin face à elle, si prêt qu'il pouvait sentir son souffle contre sa peau nue.
Levant sa main ornée du rubis familial, il en cintra le cou de l'intruse , faisant claquer sa tête contre la porte en bois. Serrant suffisamment fort pour lui faire mal mais pas assez pour couper totalement sa respiration, il maintint sa pression d'une main de fer tandis que l'autre récupérait le mégot de cigarette de la main de sa proie. Plaquant son corps contre le sien pour l'empêcher de bouger plus que nécessaire, il tira une bouffée de la cigarette puis la tourna entre ses doigts, présentant le petit brasier au visage de la fille.

Avançant ses doigts, il tenait maintenant la cigarette si près de sa peau qu'elle pouvait très certainement en sentir la chaleur tandis que l'odeur acre devait emplir ses poumons.
En prononçant distinctement chaque syllabe ce qui eut pour effet de dévoiler un peu plus ses dents subtilement pointus, il prit à nouveau la parole, appuyant bien sur les deux premiers mots.

«- Je décide quand tu pars.»

Puis, dans le but d'appuyer ses prochains propos, il avança encore de quelques centimètres sa cigarette, appuyant sur la joue de l'humaine, brûlant sans ciller, sans la moindre trace de remord, la peau pâle et tendre. Voilà qui la marquerait sûrement un certain temps. Tout en effectuant ce geste, il parla à nouveau.

«- Tu m'appartiens. Tu m'as appartenu dés ton entrée dans cette maison. »

Lentement, il décolla le petit objet, laissant derrière lui une forme noire parfaitement ronde qu'il toucha du pousse, la chaleur le brûlant légèrement, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

«- Plus tôt tu le comprendras, mieux ce sera.»
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 14:41

Kaena s'était mise en quête des clé de la porte d'entrée, soulevant de vieux journaux, regardant sous les meubles mais sans succès. Elle finit par se relever en soupirant de lassitude et lorsqu'elle se retourna, elle se retrouva face à l'inconnu, son souffle caressant sa peau. Elle entrouvrit les lèvres pour l'interpeller, mais ses mots s'étranglèrent dans sa gorge quand celle-çi se retrouva pris sous l'etau de fer de la main de l'homme, qui fit ainsi claquer l'arriere de sa tête avec force contre la porte. Poussant un faible cri qui ressembla plus à un râle, elle attrapa le poignet de l'homme avec ses mains, essayant de lui faire lacher prise en le griffant avec ses ongles ainsi qu'avec la bague-armure qui ornait son majeur droit, laissant des effilades rouges sur la peau blanche.

Alors, l'homme s'empara de sa cigarette tout en plaquant son corps puissant contre celui soudainement terriblement frêle de la jeune femme. Après avoir tiré sur la cigarette, il dirigea la fraise de cette dernière vers le visage de Kaena. Sentant la chaleur dangereuse près de sa peau, elle étouffa un toussotement quand elle inhala malgré elle la fumée pour essayer de reprendre son souffle, ses yeux rouges vifs brillants de colère.

- L... Lâche.. M-m...
«- Je décide quand tu pars.»


L'interrompant avec ses mots, Kaena eut un hoquet de souffrance en sentant cruellement le bout brulant de la cigarette s'appuyer avec force sur sa joue, la faisant trembler de douleur. Ses ongles s'enfonçant dans le poignet de l'homme, elle ferma les paupières alors que des larmes de douleur coulèrent sur ses joues, venant mouiller le bout de la cigarette, mettant ainsi fin à la brulure alors que la jeune succube haletait avec difficulté.

«- Tu m'appartiens. Tu m'as appartenu dés ton entrée dans cette maison. »

L'homme décolla la cigarette de sa joue, laissant une marque de brulure profonde et parfaitement ronde dont elle garderait surement toujours le souvenir. Alors que son pouce venait la titiller, elle se débattit de nouveau en ouvrant les yeux, les dents serrées. Plus que jamais, on aurait dit un chaton sauvage qu'on essaye d'attraper, griffant tout ce qui se trouvait à sa portée, c'est à dire maintenant le dos de l'homme jusqu'à ce que des gouttes de sang perlent sur sa peau douce.

«- Plus tôt tu le comprendras, mieux ce sera.»

A ces mots, la jeune Kaena se racla la gorge avec dédain et cracha un magnifique et gluant mollard au visage de l'homme, relevant sa jambe pour que sa cuisse s'écrase avec violence sur son entrejambe.

- Va te faire foutre !

Certes, ces mots n'étaient pas des plus élégants dans la bouche d'une jeune femme mais a vrai dire, elle s'en fichait royalement. Pour qui il se prenait pour la traiter ainsi ? Il était décidément comme n'importe qu'elle homme. Ils étaient tous pareils, sauf papa et Kimi forcément. Mais papa et Kimi n'étaient plus. Et elle était toute seule, à la merci de ce psychopathe.
De nouveau, elle recommença a griffer tout ce qu'elle pouvait en se débattant pour essayer de se dégager, sentant son souffle se bloquer de plus en plus dans sa gorge.
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 15:13

Tout rose est proie de l'hiver.
[Djalal al-dîn Rûmi]


Alors que notre homme appliquait impitoyablement sa sentence, il se délectait des larmes de douleurs qui s'échappaient des yeux de sa proie. La souffrance qu'il ressentait dans ses yeux alors qu'elle les rouvraient lui procurait un plaisir intense qui venait s'ajouter à celui qu'il éprouvait n sentant les ongles de la faible créature s'enfoncer dans son bras puis dans son dos, le griffant jusqu'au sang. Un frisson extatique le parcouru à l'instant où il sentit une goutte rouge se frayer un chemin le long de ses omoplates, le chatouillant délicatement.

Notre homme avait toujours aimé la douleur. Cependant, contrairement à ce que tout le monde avait toujours pensé, il aimait tout autant en être la cible. Pour lui elle était une sensation comme une autre. Sentir ses nerfs s'ébranler pour lancer une décharge électrique à son cerveau avait quelque chose de tout à fait fascinant et délectable. Ainsi les pitoyables défenses de l'humaine ne le perturbaient pas plus que ça.

Ce qui par contre le dérangeait, c'est ce qu'elle fit ensuite. En effet, passant outre la poigne de fer qui l'enserrait, elle parvint à lui jeter au visage un liquide gluant qui le fit fermer les yeux et déserrer à peine sa prise. Ce fut très rapide cependant juste assez pour lui laisser la possibilité d'asséner un violent coup de genou dans l'entre jambe de notre homme qui, malgré ses gouts tout à fait particulier, tressaillis et la lâcha complètement pour essuyer son visage.

Cependant, loin de lui laisser un répit, il lui assena une gifle monumentale dans laquelle il avait bien insufflé les deux tiers de sa force, jetant la fille à terre. Déjà il reprenait, perché au dessus d'elle.

«T-t-t. Tu t'égares chérie. Sois polie. »

Alors qu'il posait un genou à terre pour se tenir au-dessus d'elle, un couteau étincela à la lumière du soleil, couteau qui n'était pas en sa possession l'instant d'avant.
Il venait en effet de le faire apparaître avec son ombre, usant de ce pouvoir si particulier qu'il avait reçus à la naissance.

Ce qu'il comptait en faire? Il en était incertain. En fait, pour la première fois il agissait sans réel plan car cette fille l'avait vraiment prit au dépourvu. Cependant agir avec son instant ne faisait jamais de mal... Pas à lui en tout cas.

Il devait donc choisir plusieurs option d'actions et suffisamment rapidement pour garder l'effet de surprise. Une chose était sûre, il devait marquer le coup avec cette fille, lui montrer qu'elle lui était inférieure. Pour ça il pouvait la battre. Assez violemment pour qu'elle s'en souvienne longtemps cependant elle ne serait bonne à rien avant un moment. Ou alors... L'humilier. Lui montrer qu'elle était faible et qu'il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait. Quoi de mieux pour ça que...

Agilement, après seulement une demi seconde de réflexion, il joua avec son couteau, déchirant le haut de sa victime.

«- Si tu bouges, tu risque de me faire glisser. »

Pour imager sa menace, il appuya un peu plus fort sur son couteau, perçant la peau superficiellement, juste assez en profondeur pour faire perler une goute de sang qu'il essuya de son doigt, lui présenta puis porte à sa bouche tout ça avec son expression froide et... Implacable.
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 15:31

Alors que Kaena pensait profiter du fait que l'homme ai lâché prise sur son coup pour s'enfuir à toute jambes, elle eut a peine le temps de se relever qu'une gifle monumentale la projeta a terre en lui tirant un autre hoquet de douleur. Alors qu'elle tenta de se redresser d'un coup d'épaule, l'homme vint se placer au dessus d'elle. Un couteau était apparut dans sa main mais étrangement, ce n'était pas cela qui l'effrayait. La douleur n'était rien comparée à la captivité...

«T-t-t. Tu t'égares chérie. Sois polie. »

La jeune femme éclata d'un rire rauque et sarcastique en fixant l'homme avec haine avant de cracher ses mots comme du venin :

- Je ne suis pas une chérie, et je suis polie si j'en ai envie, connard.

Ensuite, tout se passa très vite. Moins d'une demi-seconde s'écoula après les mots de la jeune femme qui se retrouva bientôt avec sa veste ouverte, sur son débardeur déchiré. L'homme parla de nouveau, une bien belle menace qu'il imagea en appuyant la pointe du couteau en dessus de la petite poitrine de la jeune femme. Il récupéra une perle de sang qu'il porta ensuite à ses lèvres tel le prédateur qui goute sa proie avant de la dévorer.

Préférant crever que de rester à la merci de ce fou, la jeune femme se redressa sur ses coudes, faisant elle-même s’enfoncer la lame du couteau d'un bon centimètre et demi dans sa chair. Grimaçant de douleur, sa voix était cependant triomphante quand elle murmura à quelques centimètres du visage de l'homme. Triomphante, et un brin charmeuse.

- Je sais très bien que tu ne me tueras pas. Car si tu en avais eut envie, je ne serais déjà plus de ce monde. Et si tu ne le fais pas, je me débrouillerais pour le faire moi même, chéri.

Le ton sarcastique qui régnait dans ce dernier mot ne laissait planer aucun doute sur la nature de la jeune fille : Elle était prête à tout, pour lui échapper. Après tout, qu'avait elle à perdre ? Il ne lui restait plus rien, plus de famille. Plus rien. Que la drogue, et son boulot minable. Alors à quoi bon continuer ? Souvent elle avait pensé à se donner la mort, mais il y avait toujours ce putain d'espoir de croise Kimiya au coin d'une rue qui l'en empêchait. Et désormais, elle savait que ce n'était plus possible. Alors à quoi bon ?

Le soucis, c'est que le malade mental au dessus d'elle ne serait surement pas du même avis, et il n'avait décidément pas l'air très coopératif, ce qui compliquerait surement les choses.
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyMer 6 Juil - 17:55

La mort n'est pas le pire des chemins.
[I.A]


L'homme ne tint pas compte de la réplique de sa victime, tiquant juste à l'insulte sans pour autant la sanctionner. Il allait de toute façon le faire dans un instant, il était donc inutile de se précipiter, c'était si amusant de prendre son temps, impitoyablement.. Elle était à lui. Alors il commença à jouer de son couteau, jusqu'à se que la fille réplique et se soulève, enfonçant son arme de quelques centimètres dans sa peau dans un chuintement doux...

Le surprenant tout en l'amusant, la fille mis à jour la petite faille de son plan avec une facilité qui encourageait sa curiosité. Elle n'était pas censée vouloir mourir, ou tout du moins pas tout de suite. Les humains, si potables, trouvent toujours quelque chose à quoi se raccrocher, même au bord du gouffre. C'est ça qui les rendaient si amusant à torturer. Voir une à une leurs barrières et leurs défenses mentales s'effondrer avait quelque chose de jouissif.

Cependant il supposait que quelqu'un si atteint qu'il en venait à se droguer ne devait pas avoir grand chose à quoi se raccrocher. Et ça expliquait pourquoi elle était prête à braver la mort. Ou tout du moins, l'idée de mourir ne lui faisait pas peur. Il était évident qu'elle changerait radicalement de discours une fois au bord du gouffre.

Mais il ne la conduirait pas tout de suite sur ce chemin. Tout d'abord, ce serait d'un ennui mortel -sans mauvais jeu de mot- pour lui que de la tuer car ses petits jeux prendraient fins dans l'instant et ce serait bien dommage de sacrifier une proie avec un tel potentiel. Ce n'était pourtant pas le seul argument bien que ce soit le principal. Il y avait surtout le fait qu'il avait besoins d'un esclave. Il était évident qu'il ne parvenait pas à se gérer vraiment tout seul. Elle pourrait lui être utile.

«- Voyons chérie, je peux faire bien plus que te tuer.. »

Sortant le couteau de sa peau en souriant à la vue du sang qui en sortait, il fit danser la lame à la manière d'un pendule devant ses yeux, lui laissant ainsi bien le temps de la voir s'affiner pour devenir à peine plus fine qu'une aiguille, sans perdre de sa longueur.

Délicatement, il appuya celle-ci contre son cou, procurant une sensation qui devait être extrêmement risible tant elle était faible, à peine plus forte qu'une coupure de papier.

«- Sais-tu ce que faisaient les romains pour torturer les prisonniers? Un millier d'entaille. Il paraît que la douleur était si intense que même les plus fière guerriers devenaient dociles après ça... »

Il avait besoins qu'elle soit assommé, pour la déplacer, l'attacher, et, bien sûr, se vêtir de manière un peu plus convenable pour ce qu'il avait prévu.
Ainsi, sans hésitation et ses dernières paroles résonnant encore dans l'air, il frappa la fille qui aurait sûrement un sacré coquard sous peu et, comme prévu, la vit tourner de l'œil.

Suite à ça, il la souleva de terre et la porta jusqu'à une porte qu'il ouvrit avec le coude, dévoilant un second escalier, beaucoup plus étroit et beaucoup plus vétuste. Celui-ci le conduisit dans une grande salle entièrement noire, sans fenêtre. Dans un coin reposait un lit couvert de drap de soie rouge en fer forgé pour seul meuble. Sur le mur face à lui, une série de fouets de différentes tailles étaient accrochés au mur juste au dessus d'une sorte de table basse sur laquelle reposait des objets sûrement très étranges pour un néophyte.

Ce n'est pourtant pas dans cette direction qu'il se dirigea et il alla plutôt sur la droite, vers une sorte d'immense X en bois fixé au sol d'où pendant des chaines sur le haut, le bat et au centre.
Là, il plaqua la poupée de chiffons qu'il tenait dans les mains contre le bois et lui attacha les poignets ainsi que la taille pour finir par s'accroupir et cintrer ses pieds.

Satisfait, il l'observa un instant sous la pâleur des bougies, seul éclairage dans la pièce aussi sombre que l'antre du diable. Mais déjà, il remontait l'escalier et la laissait seul, fermant la porte insonorisée derrière lui.

S'occuper de cette fille allait être terriblement jouissif, peut-être au point de concrétiser son plaisir de manière physique? Ce ne serait pas la première fois. Quoi qu'il en soit, il allait bien s'amuser.

Rapidement, il grimpa les escaliers quatre à quatre, rejoignant sa chambre en quelques minutes. Sur place, il ouvrit son dressing et chercha sa tenue habituelle. De manière étrange, quand il se mettait à ses jeux, il s'habillait toujours de la même manière. Pas à l'effigie d'une figure SM comme la plus part des personnes ayant ses gouts mais plutôt simplement, avec un pantalon noir de costume et une chemise rouge qui mettait en valeur ses yeux. Face à un miroir accroché dans le couloir, il se mit à peigner ses cheveux de manière à ce qu'ils ne tombent plus sur ses yeux.

Physiquement prêt, il coupa la musique avec le petit objet noir et redescendit à la cuisine.
Là, il se servit une nouvelle tasse de café, assit sur une chaise face à la grande baie vitrée.
Derrière elle, le soleil avait fini par percer au travers des arbres, scintillant assez haut dans le ciel pour jeter l'ombre des oiseaux chasseurs sur la pièce.

Chasseur, tout comme lui. Même si sa proie lui était tout simplement tombée dans les mains, ça faisait toujours de lui un chasseur. Un chasseur de renommé.

«- Gwenael Ô'Riain, honte pour sa famille, monstre pour le reste du monde. »

Gwenael ou encore Gwen, oui c'est bien son nom. Pas très effrayant n'est-ce pas? A l'entendre, on s'attend à un enfant fragile qui joue de la musique, totalement inoffensif. C'est peut-être ce que voulaient ses parents en l'appelant ainsi, qui sait? Une chose était sûr, ils se sont bien plantés. Notre héros était tout le contraire d'un garçon fragile. Et en plus il détestait pratiquement la musique, à moins que ce soit sa musique à lui, ses petits CD qu'ils gardent précieusement dans le seul meuble parfaitement propre du salon.

Son café terminé, il posa pour la seconde fois sa tasse n'importe, parfaitement réveillé. Enfin son breuvage avait effet sur lui et il voyait le monde beaucoup plus clairement. Sortir de sa béatitude avec l'aide de cette fille et de sa boisson préférée était un délice.

Cette fille... Il allait devoir nettoyer le sol maintenant..

«- … … .. »

Non, il n'était plus obligé. Il allait bientôt avoir quelqu'un pour tout nettoyer à sa place et ça, c'était vraiment un avantage! Tant mieux. En plus ce serait amusant de la voir nettoyer son propre sang. Et ses fichus mégots qui laissent des cendres partout... Affreux. Et puis bon, même s'il en avait tiré une bouffée tout à l'heure, il détestait ça. Fumer du bitume était quelque chose qui le dégoutait. Par contre, un petit joins de temps en temps, ça faisait toujours plaisir.

«- Hum... Elle devrait être réveillé depuis un moment.»

Se levant enfin, il descendit encore une série d'escalier, arrivant devant l'entrée. Face à la petite tache de sang, il sourit et ouvrit la porte de la chambre noir, laissant entrer la lumière dans la grande pièce, découpant son ombre dans le mur alors qu'il descendait, ses bottes claquant sur les marches en bois.

«- Bien dormi chérie?»
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyJeu 7 Juil - 23:01

Spoiler:


Pour montrer à son hôte que la mort qu'il était capable de lui donner ne lui faisait pas peur, Kaena s'était donc légèrement empalée sur le couteau en retenant un gémissement de douleur. Comme il l'avait surement remarqué à ses yeux -et à ses piqures si elle n'avait porté pas cette veste de cuir- elle était une droguée pure et comme la plupart des drogués, elle n'avait plus rien à perdre. Sa vie ? Pff, quelle connerie. La seule chose qui la maintenait en vie en dehors de la drogue qu'elle s'injectait dans les veines tout les jours, c'était ses souvenirs. Et ces derniers s'effaçaient peu à peu, effet de la drogue, effet de la perte de l'espoir.
Et comme pour lui montrer qu'elle n'aurait même pas droit à cette chance -évidemment, avoir enfin accès à la paix éternelle était trop beau, trop inespérée pour quelqu'un comme elle- l'inconnu lui dit avec assurance :

«- Voyons chérie, je peux faire bien plus que te tuer.. »

A ces mots, l'inconnu retira le couteau de la peau de Kaena qui grimaça de nouveau de douleur, mais cela était largement supportable. Il le mit devant le visage de la jeune fille, lui insufflant un mouvement de pendule. Pendant cela, les iris pourpres de Kaena suivirent le couteau qui s'affinait pour devenir aussi fin qu'une aiguille avant de le perdre de vue quand l'inconnu en appuya la pointe contre son cou, procurant une sensation de chatouillement désagréable qui la fit frissonner.

«- Sais-tu ce que faisaient les romains pour torturer les prisonniers? Un millier d'entaille. Il paraît que la douleur était si intense que même les plus fière guerriers devenaient dociles après ça... »

Alors qu'elle réfléchissait encore au sens de ces derniers mots, se demandant s'il allait illustrer cette théorie, Kaena reçut un violent coup au visage qui lui fit perdre connaissance malgré sa lutte intérieure pour rester éveillée.


"- Nana ! Nana réveille-toi !"

La voix de Kimiya était assez lointaine, mais au fil des secondes, elle se fit plus claire. La jeune fille ouvrit les yeux péniblement et s'étira comme un chat, secouant sa longue chevelure noire sous le regard attendri de son jumeau. Ce dernier s'assit au bord du lit, caressant les cheveux de sa soeur en lui demandant :

"- Tu as bien dormi ma chérie ?"

La jeune fille aquiesca en se blottissant contre son frère et murmura d'une petite voix :

"- C'est son anniversaire aujourd'hui. L'anniversaire de Papa."

Kimya aquiesca avec un petit sourire. Il savait que sa soeur aurait voulue se rendre sur sa tombe. Mais tout comme lui, elle savait que ce n'était pas possible. Leur mère était encore coincée dans cette cave, et aujourd'hui Makino les avaient loués à un couple d'homosexuels. Heureusement, ils leur restait toute la journée pour eux.
Comme la plupart du temps, Kimiya s'enferma dans la bibliothèque pour lire. Quant à Kaena, elle jongla entre la cave, passant du temps avec sa mère, et le jardin, s'occupant des lotus de sa mère.
Puis vint le soir, puisqu'ils habitaient toujours dans leur maison de campagne, Makino amena les jumeaux en ville pour leur boulot du soir. Elle les déposa devant un immeuble luxueux dont ils prirent l'ascenseur pour aller jusqu'au dernier étage. Là, ils frappèrent à la seule porte du couloir. A peine le son du "toc toc" se fut-il évanouit qu'une odeur acre se répandit dans le couloir et firent tomber dans les vappes les jumeaux.

Quand Kaena se réveilla, elle était dans une pièce sombre, attaché par les pieds et la mains sur une sorte de construction en bois représentant la lettre X, jambes et bras écartés. La jeune fille essaya de tirer sur ses liens mais sans succès. Elle appella son frère, cria, hurla à s'en bruler la gorge. Rien, pas un murmure, pas un bruit en réponse. Le fait d'être attachée ne la dérangeait pas plus que ça, d'être nue non plus, mais elle voulait savoir où était son frère ! Elle continua de l'appeler, de s'époumonner à hurler son prénom.
Au bout d'un moment, elle referma les yeux pour reprendre son souffle et essayer de se calmer. Pour cela, dans ce genre de situation, son frère lui avait appris une chose, elle devait chanter, n'importe quoi, mais se vider l'esprit et se laisser aller à la sérénité. Alors c'est ce qu'elle fit, Kaena se mit à chanter la première chanson qui lui vint à l'esprit. Sa mère lui avait toujours dit qu'elle avait une belle voix, et qu'elle devait s'en servir, mais la timidité de la jeune succube l'en empêchait toujours...


Kaena sursauta en s’arrêtant brutalement. Une porte venait de s'ouvrir. La pièce étant plongée dans la pénombre, elle ne vit la personne qu'à contre jour. C'était un homme, un homme qui lui demanda :

«- Bien dormi chérie?»

Encore dans les vappes, la jeune femme pensa qu'il s'agissait de Kimiya et elle redressa la tête avec un sourire éclatant, les larmes aux yeux. Son frère était là ! Il allait pouvoir la détacher, et ils partiraient loin d'ici.
Cependant, Kaena fronça vite les sourcils. Cette voix était plus grave que celle de son frère, et l'homme semblait avoir les cheveux blonds. De plus, alors qu'elle était nue la seconde auparavant, elle était habillée... Et sa longue chevelure avait disparue. Dans un élan de tristesse qui lui arracha un hoquet de souffrance, elle se rendit compte que son frère, sa mère encore vivante, n'était qu'un rêve, qu'un délire.
Lui revinrent alors en mémoire son boulot de merde, sa vie de merde à Cardiff, son arrivée étrange dans la maison du psychopathe qui se tenait alors face à elle, le même psychopathe qui l'avait attachée ici et qui lui avait dit... "Tu m'appartiens."
Mais la tristesse s'enfuit bien vite, chassée par un sentiment mille fois plus puissant, la colère. Elle esquissa un mouvement brusque ressemblant d'ailleurs davantage à un spasme qui fit tinter les chaines qui la retenaient. Dans un élan de rage elle poussa un grognement parmi lequel on put distinguer plusieurs insultes avant qu'elle ne hurle à l'attention de son bourreau :

- Laisse-moi sortir ! Tu n'as pas le droit de me retenir ici ! Pour qui te prends connard ?!
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MessageSujet: Re: [xXx] Un intrus? [Kaena] [xXx] Un intrus? [Kaena]  EmptyVen 8 Juil - 1:10

La passion et la folie ne sont qu'une autre forme du sommeil.
[Marcel Jouhandeau]

Lentement notre homme descendait les marches, prenant bien le temps d'observer chacune des pensées de la fille qui s'affichaient sur son visage balafré. Celles-ci passaient en quelques secondes de la joie à la compréhension puis, bien sûr, à la colère. Et tout ça amena un rire grave dans sa gorge qui résonna dans la pièce, se répercutant contre les murs avant de revenir à ses oreilles. Et puis elle se mit à parler, stoppant net le rire de celui qui allait devenir son maître. A nouveau elle se permettait de l'insulter, se qui finissait par l'énerver, énormément.

Comprenez-vous que quelqu'un de fort, de vaniteux, habitué à avoir le monde à ses pieds, ne supporte pas qu'une moins que rien, une esclave, son esclave, se permette de l'injurier? Oui vous devez le comprendre. Ainsi vous devriez comprendre son geste. Ce qu'il fait et ce qu'il va faire. Et si vous ne le comprenez pas et bien soit, vous penserez simplement que la vie est injuste et vous aurez bien raison.

La vie n'a pas été juste quand elle a façonné le passé de cette fille. Elle n'a pas été juste quand elle lui a prit tout ce qu'elle avait. Elle n'a pas non plus été juste quand elle a fait d'elle une droguée. Et finalement, elle n'a pas été juste quand elle l'a envoyé ici, chez un homme sans compassion ni retenue. Notre homme agis sans raison. Juste parce qu'il en a envie. Et peut-être parce qu'il se sent insulté. Mais ça n'a aucune importance. Ce qui doit se passer arrivera et rien non rien ne pourra l'empêcher. Car la vie est injuste.

Alors l'homme, mêlant l'élégance de la panthère qui, accroupi, observe froidement sa proie et la force de l'ours brun qui, dans sa posture dur comme le roc parvient à faire fuir les chasseurs au cœur de pierre, rejoint le mur où sont disposés chacun de ses outils. Car oui, pour lui ces bijoux de perfections sont bien des outils car c'est avec la froideur de l'acier, le tranchant de la lame et la dureté du cuir qu'il parvient à façonner de ses mains ses meilleurs créations. Car oui notre homme est un artiste, un joailliers qui crée le plus beaux des bijoux, la plus pure des symphonie.
Il fait apparaître dans vos yeux l'étincelle.

Lentement, sans répondre dans l'instant à cette fille à la bouche emplie de venin, notre héros s'applique à remonter les manches de sa chemise, bien sombre dans la pénombre délicate de la pièce. S'attardant sur chaque plis comme s'il s'agissait d'un objet précieux, il fit monter avec douceur la tension qui s'était créée dés son entrée dans la chambre, l'amenant jusqu'à son paroxysme, épaississant l'air jusqu'à ce qu'il paraisse irrespirable.

Pourtant, il était parfaitement à l'aise dans cet univers, dans ce monde qu'il avait lui-même créé. Il avait l'habitude d'évoluer en son sein. Ainsi s'il prenait grand soin de la mise en scène c'était uniquement pour elle. Pour que sa colère se change en peur, ses paroles acides en supplications mielleuse. Son air rebelle en l'esclave docile qu'elle devait devenir. Juste pour elle.

Son fastidieux travail terminé, il tendit la main pour caresser du bout du doigt chacun de ses accessoires, appréciant leur piquant sous sa peau ou bien leur côté rugueux qui faisait rougeoyer sa peau. Jusqu'à ce qu'il s'arrête sur l'un d'eux. Peut-être pas le plus effrayant ni le plus gros mais certainement celui qui lui plaisait le plus. Le plus aiguisé. Le plus beau.

Alors, satisfait de son choix, il se tourna enfin vers le mur où était suspendue l'être insignifiant qui avait fait intrusion chez lui à une heure bien trop matinale, ses traits endurcis par l'éclat des bougies dans ses iris. Ses traits endurcis par son absence d'expression.
Et là, dans le silence devenu oppressant, dans ce monde qu'il s'était créé, il se mit à parler. Probablement était-ce la tirade la plus longue qu'il ait prononcé depuis son réveil, probablement était-ce la plus belle. Mais une chose était sûre, il s'agissait de la plus importante.

«- Même si j'ai été relativement patient jusqu'ici, je n'apprécie que moyennement ton attitude. Ainsi je vais te punir. Te punir jusqu'à ce que tu crie grâce. Et quand enfin tu en arriveras à ce moment précis où la raison aura cédé le pas à l'envie pure et simple de la délivrance, je continuerais, plus fort, jusqu'à ce que je me lasse. Alors je cesserais. Et demain, je recommencerais. Et ce jusqu'à ce que tu ai compris qui tu es ici.»

Enfin il se tut et se déplaça, tournant le petit objet entre ses doigts sans quitter la jeune femme du regard. Il se déplaça jusqu'à être parfaitement visible pour elle. Et alors il reprit, prononçant un seul mot, murmurant une seule syllabe. Un mot qui allait résonner encore longtemps dans la pièce après son départ...

«- Rien.»

Et tout commença. Le mot semblait être un déclencheur à sa folie. Comme un code qui dissimulerait un ordre. L'ordre donné par son maître à un chien « Attaque ». Oui, c'est bien ce mot que notre homme crut entendre en ce moment très précis. Car la petite voix dans son esprit ne cessait de lui chuchoter « Attaque-là. Fais lui ravaler ses paroles. Attaque-là. Fais lui ravaler ses paroles. ATTAQUE-LA! »

Et il attaqua. La lame entre ses doigts semblait bouger d'elle-même, animée par une conscience qui lui était propre, faisant couler le sang s'en pitié, coupant sans préambule. La chaire sous son implacable perfection semblait fondre comme du beurre, laissant place à différentes entailles. Quels soient longues, petites, fines, ou non, chacune d'elle amenait un peu plus notre homme dans un état second. Les frontières de l'espace et du temps semblaient disparaître en même temps que le chuchotis de la voix... En même temps que l'humanité dans ses yeux. Darckscens.



Il pose la lame. Le plaisir avait déferlé sur lui en vague puissante, se jetant sur son corps comme l'océan sur la plage nue. Mais maintenant, il disparaissait, le laissant comme une coquille vide, jusqu'à la prochaine fois. Sans doute cette sensation était sa drogue à lui. Car n'est-ce pas le propre de la drogue que de vous mener dans un état second puis de vous abandonner sur le bord de la route, sans le moindre signe de la chaleur qui avait put s'emparer de vous un instant plus tôt? C'est ça qu'il ressentait.

Cependant, il n'était pas faible et ne le serait jamais. Il ne l'était pas et ne voulait montrer aucun élément qui pourrait laisser supposer le contraire. Alors son regard gardait sa même dureté, il avait juste perdu l'étincelle, alors que son regard se posait sur le corps de la fille.

Sur ses flans, de longues éraflures créaient deux magnifiques rivières sanglantes dont le flot suivait ses courbes visibles même à travers son haut. Sur son ventre, des centaines de petites coupures pas plus profondes que la tête d'une aiguille et toutes aussi larges trônaient, souillant son vêtement. Sur son corps, seul son visage avait été épargné, si l'on omettait la brulure ainsi que le bleu qu'il lui avait fait un peu plus tôt, dans une absolue nécessitée.

Ainsi, elle ne perdait pas sa beauté. Elle ne faisait que le parer d'une voile rouge qui rehaussait la couleur de ses yeux, brillant de larmes retenus dont il espérait en voir la couleur avant la fin de sa séance.

«- Je sais que tu veux arrêter. Mais tu sais comme moi que ça n'arrêtera pas, bien au contraire. Il ne tient cependant qu'à toi pour que tout cela ne se reproduise plus à l'avenir..»

Et, pour la seconde fois, il s'éloigna de son corps suspendu à la limite de l'inconscience, s'éloignant vers un angle si sombre qu'il paraissait impossible d'en découvrir les secrets.
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[xXx] Un intrus? [Kaena]

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